Enquête MONA LISA : deux tiers des hommes et la moitié des femmes entre 35 et 74 seraient en surpoids ou obèses.
Suite à l’étude Monica (étude internationale coordonnée par l’OMS : Organisation Mondiale pour la Santé), l’enquête MONA LISA (MOnitoring NAtionaL du rISque Artériel) indique que la France n’est pas protégée de l’épidémie mondiale d’obésité.
Cette enquête a été menée par l’Institut Pasteur de Lille, l’Université Pasteur de Strasbourg et l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale). Elle s’est déroulée de 2005 à 2007, dans les départements du Bas-Rhin et de la Haute-Garonne et dans la Communauté urbaine de Lille.
Elle revoit à la hausse les chiffres du surpoids : deux tiers des hommes et la moitié des femmes de 35 à 74 ans sont en surcharge pondérale (IMC : Indice de Masse Corporelle, supérieur ou égal à 25). Parmi eux, 20,6% des hommes et 20,8% des femmes sont obèses (IMC supérieur ou égal à 30).
A tel point que les chiffres « officiels » seraient sous-estimés. « Comparées aux données de prévalence fournies de façon triennales par l’étude Obépi (Obésité épidémiologie), habituellement utilisées, ces chiffres sont supérieurs de 30% », expliquent les auteurs. « Il faut donc veiller à ne pas sous-estimer l’obésité et la surcharge pondérale en France ».
Plus globalement, l’objectif de l’étude MONA LISA était de mesurer l’évolution des risques cardio-vasculaires (obésité, diabète, cholestérol, hypertension et tabac).
Et comme pour l’obésité, les spécialistes ont découvert que le diabète, le cholestérol et l’hypertension faisaient courir un grave danger à de plus en plus de Français du fait d’une prise en charge inexistante ou insuffisante.
Ainsi, près de 40% des patients traités pour un diabète ont une glycémie supérieure à la norme.
Ils sont aussi 46,5% à souffrir d’hypertension avec deux tiers des femmes et trois quarts des hommes traités contre cette pathologie qui n’arrivent pas à atteindre les valeurs cibles.
17% des 35-74 ans ont un taux de cholestérol trop élevé et à peine la moitié des patients les plus exposés sur le plan cardiovasculaire sont traités.
Seule bonne nouvelle : le tabagisme, lui aussi facteur aggravant, diminue. Il ne concerne plus que 23% des adultes, mais augmente chez les femmes plus âgées (45-54 ans).
Une constante : l’enquête MONA LISA confirme des disparités géographiques habituelles, avec davantage de surcharge pondérale à Lille qu’à Toulouse.
Lien : Santé log : Obésité et inégalités
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BLOGGER :Pierre Pérochon, diététicien
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