Il ne se passe pas de semaine sans Journée nationale (parfois écho de Journée mondiale) : lavage des mains à l’hôpital, prévention cardiovasculaire des femmes, glaucome, allergie, hémochromatose, mélanome, problèmes veineux, Alzheimer, Parkinson, vaccinations…
Ces problèmes de santé publique toujours vus prioritaires restent sous-jacents pendant des mois, ou des années, et soudain : mobilisation générale, consultations gratuites, N° vert, appel au peuple pour changer l’image de telle maladie, reproches de négligence sanitaire, santé publique en danger… Les médias ne suivent plus, si ça tombe au milieu d’une actualité plus vendeuse (en terme de lectorat).
Exemple : la campagne de prévention cardiovasculaire pour les femmes de la Fédération mondiale du cœur (WHF) reprise par 30 pays. Les femmes et nombre de professionnels de santé pensent qu’elles sont protégées par leurs hormones (versus l’homme) avant la ménopause, donc facteurs de risque connais pas ! Dangereuses idées fausses, que les Etats-Unis ont déjà dénoncées, avec des campagnes spectaculaires, y compris vers les médecins, contaminés à la Fac.
La Fédération française de cardiologie leur a dit en 1992 : « Nous sommes protégées, sachons le rester »: si vous voulez que vos hormones vous protègent, évitez, corrigez les facteurs de risque. Succès mitigé, même lors de la 2e édition. Or les maladies cardiovasculaires (MCV) sont la première cause de mortalité des femmes.
« Pour les professionnels de santé, médecins généralistes, spécialistes, infirmières, sages-femmes, le but est d’assurer l’intégration de modules dédiés aux MCV des femmes lors des études médicales et de l’internat; d’assurer que les messages de prévention touchent la population médicale : pédiatres, obstétriciens, gynécologues, endocrinologues, gériatres; et d’assurer la diffusion de ces messages auprès des patients, des femmes en particulier, par le biais du suivi médical, des écoles d’infirmières, des associations féminines et de tout autre moyen » dit la WHF.
Un moyen ? Des revues « papier », ceux/celles qui les lisent disent : merci !
Blogger : Jean-Marie Manus
Publié le 1er juin 2008
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